L’aspergillome pulmonaire est une mycose due au développement d’un amas de filaments mycéliens dans une cavité préexistante d’origine le plus souvent tuberculeuse. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques des aspergillomes pulmonaires.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 121 cas colligés au service des maladies respiratoires de janvier 2003 à juillet 2019.
La moyenne d’âge était de 46,5 ans, avec une prédominance masculine dans 70 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 95 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 14,2 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 88 % des cas et la dyspnée dans 51 % des cas. La radiographie thoracique montrait une image en grelot dans 38,5 % des cas, un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 30 % des cas, des images cavitaires dans 17,5 %, des opacités rondes dans 15 % des cas et des épaississements pleuraux dans 11,4 % des cas. La TDM thoracique faite chez 93 % des patients, montrait une image en grelot déclive et mobile dans 42 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 17 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 27,6 % des cas et un cas d’Aspergillus versicolor. La sérologie aspergillaire était positive dans 77 % des cas et 40,6 % des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 46 % des cas.
L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fréquente des aspergilloses thoraciques dans notre pays vu l’endémicité de la tuberculose. Le traitement radical reste la chirurgie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.